L'école non mixte est-elle moderne?

Je travaille pour mon mémoire de licence sur la question de la non mixité à l'école. Les écoles non mixtes sont rares et apparaissent comme dépassées. Ne serait-il pas interressant de réfléchir à cette question ?

lundi 9 mars 2009

les filles sont-elles plus studieuses ou ont-elles plus de compétences scolaires?

En poursuivant les lectures, on s'aperçoit que l'on a pas assez de recul et que les expériences ne sont pas assez nombreuses pour se faire vraiment une réponse à cette question de la violence. En revanche , il apparaît que les garçons sont plus en échec scolaire que les filles. On cherche donc des solutions pour contrer ce décrochage des garçons.
On compte aujourd'hui 56% d'étudiantes. L'égalité semble donc être atteinte.Pourtant on constate chez les filles une meilleure réussite scolaire. Elles redoublent moins souvent. Cette constatation ne concerne pas uniquement la France mais l'ensemble des pays de l'OCDE. Dans les 32 pays où une étude a été réalisée en 2001 (étude PISA), les garçons obtiennent en moyenne un niveau inférieur à celui des filles. Il n'y a qu'en maths où les garçons affichent leur supériorité mais celle ci ne concerne en fait que les milieux sociaux favorisés.
Les filles ont globalement une scolarité plus fluide et aisée. Elles obtiennet dès le primaire des taux de réussite supérieurs. L'évaluation faite en CE2, tout comme celle d'entrée en 6ème montre que 74% des filles sont au niveau alors que seuls les deux tiers des garçons le sont. Elles obtiennent de meilleurs résultats au brevet des collèges et au baccalauréat.
Alors les filles sont-elles plus studieuses ou ont-elles plus de compétences scolaires?

11 commentaires:

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  2. Pour repondre a la question, il faudrait d'abord savoir quelle est la difference entre les filles et les garcons.
    Tu ecris: "les garçons obtiennent en moyenne un niveau inférieur à celui des filles" mais tu ne precise pas l'amplitude de la difference

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  3. Merci Guillaume pour ton message. Tu parles des différences garçons filles à l'école?

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  4. Bonjour Béatrice, sais-tu qu'on retrouve 75% de garçons dans les services de pédopsychiatrie, chez les jeunes enfants et enfants, et 75% de filles dans les services d'adolescents? C'est-à-dire que la tendance s'inverse...En psychanalyse, on nomme "période de latence" la période qui s'étend de 6 ans jusqu'au début de l'adolescence, période propice, justement, à l'investissment scolaire (sublimation des pulsions sexuelles primaires selon l'ami Freud). Donc l'âge de l'entrée à l'école n'a pas été choisie par hasard...
    Mais il semble en effet que les garçons soient plus sensibles psychiquement dans la petite enfance et l'enfance, d'où peut-être, une plus grande difficulté à investir le travail scolaire.
    Cela donne à réfléchir non ?

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  5. Tu ecris dans ton article: "les garçons obtiennent en moyenne un niveau inférieur à celui des filles"

    Mais cela ne me semble pas assez precis.
    En effet, si les garcons ont des resultats en moyenne 0,5 point sur 20 de moins que les filles, cela n'a pas le même impact que s'ils ont en moyenne 2 ou 3 points de retard.

    Si en effet, l'ecart est important, une ecole non mixte peut etre vue comme la possibilite de traiter des niveaux differents avec des methodes differentes.
    Si, en revanche, les resultats sont assez proches, l'ecole non mixte devient alors un luxe pour ceux qui en ont les moyens.

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  6. Bonjour Béatrice
    Ton blog est très intéressant parce la question les élèves et les enseignants en parlent le mieux.Je crois que tu devrais aller sur ce site
    http://forum.momes.net. C'est un forum dans lequel beaucoup de points de vue sont donnés sur la question.C'est très passionnant ce qu'ils racontrent. Cette question de l'école non mixte ne searit-il pas une façon de différencier les bons élèves des mauvais? Il est nécessaire de prendre en compte aussi les conséquences de ce phénomène sur les garçons.

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  7. Les comparaisons de réussite entre les filles et les garçons sont faites à plusieurs niveaux. A titre d'exemple les filles obtiennent 82% de réussite au Brevet contre 79% pour les garçons. Au niveau du bac 84,4% pour les filles et 79,9 pour les garçons.Pourtant dès l'enseignement supérieur, les garçons reprennent le dessus notamment dans les filières d'excellence. Il y a donc un paradoxe entre la meilleure réussite globale des filles et leur élimination des filières d'excellence notamment scientifique. Comment cela s'explique t il? Les études nous disent que dès la prime enfance les filles apprennent la docilité, l'attention à autrui, la persévérance dans la tâche. les garçons eux, apprennent la compétition, l'affirmation du moi. Elles sont donc mieux adaptées aux demandes de l'école mais sont ratrappées par les garçons quand il s'agit de la compétition au moment des choix professionnels. Marie Duru Bellat, une sociologue, nous dit que les choix des filles sont raisonnés et adaptés à leur condition de femmes et de futures mères. Elles anticiperaient plus ou est ce dans les mentalités?

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  8. Rebonjour! juste pour te dire que j'ai répondu à ton commentaire sur mon blog...
    Encore merci!

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  9. Bonjour Béatrice,

    Les disparités entre filles et garçons dans la scolarité révèlent un ancrage historique profond. Il me semble que nous portons tous, d'une manière ou d'une autre, l'Histoire des diverses hiérarchies entre les sexes. Dans l'éducation, cette séparation me renvoie directement à celle des différentes classes sociales. Le parallèle est intéressant à étudier concernant la question du "formatage" des pensées et anticipations comportementales des filles et garçons. Quel est le poids de l'Histoire dans tout ça?
    La question de l'égalité des sexes me semble par définition biaisée, car les hommes et les femmes sont différents par nature. Pour autant, ne faut-il pas prendre en compte ces divergences pour mieux s'en saisir dans l'éducation?
    Je te prie de m'excuser pour cette pensée un peu "éparpillée" mais je pense aussi que l'étude de Bourdieu m'influence concernant le mécanisme de reproduction des hiérarchies sociales et cette vision du déterminisme social. Je ne peux m'empêcher de faire un lien entre les rapports sociaux de domination qu'il évoque et ceux qui existent entre hommes et femmes.

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  10. Votre remarque sur la compétition (des garçons) et la docilité, persévérance (des filles) est très juste. Mais il ne faut pas réfléchir toute sa vie sur cette question. Rien ne changera la répartition naturelle des qualités. Il n'est pas question à ce niveau d'intelligence, mais de force. Les hommes ont besoin de s'imposer en montrant leurs "forces" et cette qualité prône lors de l'accès à l'emploi. Les femmes ont besoin de se sentir rassurées, et rien de telle que la satisfaction scolaire pour répondre à cela. L'initiative, maitresse de l'évolution et du progrès, n'est pas vraiment une qualité féminine.

    Quant à l'intelligence, elle se développe comme le corps humain. Les filles sont plus tôt femmes que les garçons deviennent hommes. Partant, elles sont certes "intelligentes" plus tôt que les garçons, mais atteignent aussi leurs limites plus tôt...

    Au delà des connotations misogynes de ces constatations irréfutables, je cherche à vous faire comprendre qu'il n'y a pas de réponse objective à votre question.

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  11. J'aimerai bien vous répondre, avez vous un blog?

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