L'école non mixte est-elle moderne?

Je travaille pour mon mémoire de licence sur la question de la non mixité à l'école. Les écoles non mixtes sont rares et apparaissent comme dépassées. Ne serait-il pas interressant de réfléchir à cette question ?

mardi 7 avril 2009

Valoriser les différences sans accentuer les inégalités

Nous vivons dans un monde mixte de part en part où dans tous les domaines la parité est de mise. Cette mixité est bien sûr une chance. Une chance de vivre et de travailler en nous complétant. Mais il ne suffit pas de décreter la mixité pour qu'elle contribue réellement à la construction de la personne. Car je pense que ce brassage des sexes tant à l'école que dans la vie sociale ou professionnelle masque une différence propre à notre temps, celle de la reconnaissance des autres comme être sexués, tout comme une bonne compréhension des conditions affectives, psychologiques, sociales et morales. C'est cela qui permet d'enrichir les relations humaines.
On semble aujourd'hui vouloir nier la différence sexuelle au nom de l'égalité. Dans ce contexte on peut comprendre que le retour à la non mixité scolaire puisse faire peur ou plus exatement semble être dépassé. Je pense pour ma part qu'il est bon de valoriser la différence, puisqu'elle existe sans pour cela accentuer les inégalités. Nos différences ne peuvent être que positives et nous aider à construire ensemble
On ne peut pas faire abstraction de la sphère scolaire mais il faut aussi s'interresser à la sphère familiale. c'est avant tout là que va se construire un enfant dès son plus jeune âge. la famille est donc décisive pour la construction de l'individu.

Le paradoxe entre l'égalité des savoirs et l'orientation scolaire

Même si nous remarquons une différence de réussite scolaire entre les filles et les garçons, il apparaît tout de même que la mixité soit une voctoire du modèle égalitaire de l'accès à l'enseignement. Les enseignants transmettent les mêmes savoirs : face à un traitement égal, à une évaluation identique, l'orientation doit alors tenir compte des seules aptitudes et performances scolaires et non pas de leur sexe.
Cela semble vrai au primaire , tout comme au collège mais apparaît différent dès que des orientations interviennent en rapport avec un avenir professionnel.

De nombreuses statistiques montrent que les garçons se trouvent en majorité dans les filières et les formations les plus prestigieuses et surtout dans celles qui offrent les meilleurs debouchés professionnels. Les filles, bien qu'ayant de meilleurs résultats scolaires, sont le plus souvent orientées dans des filières de culture générale ou les sections littéraires avec des issues professionnelles plus problématiques. Dans le technologique, elles sont en majorité orientées vers le tertiaire( 70%) où les débouchés sont plus difficiles.

On constate une féminisation des écoles d'ingénieurs mais celle ci reste encore lente. Ainsi même si le système éducatif tout au long du XXème siècle a aidé les filles, des inégalités demeurent. Notre école se trouve face à un défi: celui de l'accès des femmes aux savoirs les plus en pointe. Il n'y a pas si longtemps , elles étaient privées de l'accès au savoir (nous l'avons peut être oublié)pour se voir confiner dans une instruction féminine, ménagère. la mixité n'a pas semble t il complètement atteint son but d'égalité